« Stille Nacht, heilige Nacht »… Un message de paix qui se fit entendre pour la première fois le soir de Noël 1818. 200 ans se sont écoulés et ce chant, désormais classé au patrimoine immatériel de l’UNESCO, est aujourd’hui interprété par près de 2 milliards de personnes à travers le monde. Pourtant, peu savent qu’il trouve son origine en Autriche…
Genèse
Ce chant de paix, le plus célèbre au monde, est né dans un contexte de violences, de catastrophes naturelles et d’extrême pauvreté. Nous sommes au début du XIXe siècle, en Autriche, où l’occupation des troupes françaises et les crimes violents font partie de la vie quotidienne. Les personnes sont impuissantes face aux circonstances économiques et politiques. L’aspiration à la paix et à la fraternité est grande.
Le poème original naît de la plume du prêtre Joseph Mohr et est mis en musique à sa demande par le professeur Franz Xaver Gruber. Le 24 décembre 1818, tous deux chantent pour la première fois dans l’église Saint-Nicolas d’Oberndorf, près de Salzbourg, ces paroles : « Stille Nacht, heilige Nacht! ». Quelques années plus tard, elles sont emmenées au-delà des frontières autrichiennes par des familles de chanteurs de la vallée Zillertal et retentissent à travers l’Europe et le reste du monde.
Près d’un siècle plus tard, c’est dans les tranchées de la Première Guerre mondiale qu’on l’entend, lorsque, le 24 décembre 1914, il parvient à interrompre les combats entre les troupes allemandes, françaises et britanniques qui, spontanément, décident d’observer une nuit de trêve.
Message
Peut-être est-ce la situation dramatique dans laquelle elles vivaient qui rendit les personnes si réceptives à un tel chant. Pourtant, le pouvoir de sa douce mélodie et de ses mots si apaisants continue encore d’agir durant les joyeuses fêtes de fin d’année.
Aujourd’hui, 200 ans plus tard, il est chanté dans plus de 300 langues et dialectes différents de par le monde. Ce chant, sans le vouloir, est devenu un message de paix universel, un message qui construit des ponts et relie les êtres, indépendamment de leur origine, de leur âge ou de leur religion. Ce chant est parvenu à dépasser les frontières et les crises et nous renvoie aujourd’hui à l’époque où il a été écrit. Ce chant magique et éternel continue de nous apporter réconfort et espoir. Encore et encore.
Hommages
Douce nuit, sainte nuit !… En cette fin d’année 2018, chanteurs et musiciens autrichiens ont parcouru le monde, de Sydney à New York, en passant par Varsovie, Moscou ou Milan, pour entonner ces mots et rendre honneur à leur histoire.
À Prague, dans l’atmosphère d’un monastère baroque, les petits chanteurs de Saint Florian l’ont interprété en tchèque devant des invités visiblement émus. Le chant se fit également entendre dans le plus ancien monastère de Cracovie, dans le port de Hambourg et devant le Hamilton Memorial à New York, près de l’église de la Trinité, ici même où, 179 ans plus tôt, les chanteurs de la famille Rainer l’avaient interprété pour la toute première fois.
♥ Douce Nuit, Sainte Nuit
Photographies : SalzburgerLand Tourismus
Lisez également notre article Douce Nuit, Sainte Nuit : désir de croyance, d’espoir et de paix
22 décembre 2018 at 16 h 10 min
Très bel article !
Peut être que ce chant sera une marche vers un futur meilleur ? =)
22 décembre 2018 at 16 h 28 min
Merci Emmanuelle Bouzigon pour cet article passionnant ! J’ignorais l’origine de cette chanson. Désormais je penserais à cet article en l’écoutant, et elle gagnera encore plus en intensité !
24 décembre 2018 at 11 h 22 min
J’ai appris ce chant, en allemand, au collège, en 1965…je ne l’avais plus entendu depuis dans cette langue : quelle émotion pour ce chant magnifique et que de souvenirs !
Merci Autriche Pro France
24 décembre 2018 at 14 h 10 min
Un vrai plaisir, merci;
24 décembre 2018 at 15 h 57 min
C’est très émouvant encore aujourd’hui de prendre connaissance que ce charmant chant de Noël soit chanté par autant de gens de par le monde et dans autant de langues et dialectes… Ça donne des frissons. Merci merci…
24 décembre 2018 at 16 h 37 min
Merci pour cet article très intéressant, çà fait du bien de savoir qu’une si belle chanson de Noël soit encore apprise et chantée à travers le monde. Je l’ai apprise en allemand en 1958, je n’ai jamais oublié l’émotion que j’ai ressentie en chantant avec les autres élèves du cours de musique.
24 décembre 2018 at 20 h 09 min
Je viens d’enregistrer plusieurs heures de chants de Noël sur YouTube,uniquement interprétés par des chorales allemandes,et encore pas n’importe lesqueslles,celles d’une douceur incomparable…C’est moi qui cherchais déjà dans les années 50,les jours précédant Noël,sur les petites ondes de la radio,les chants que mes parents alsaciens adoraient,et je remplissais ma mère de bonheur…Depuis ce temps,je ne les ratent (un doute!)jamais…Sans oublier les cloches,les violons,la harpe,qui les accompagnent souvent…Et les magnifiques photos autrichiennes…
25 décembre 2018 at 11 h 43 min
Merci ! !
Très beau message d’éthique et de paix en ce jour de Noël…. (Parole d’un non croyant)
Puissent les dirigeants de notre planète le recevoir.
25 décembre 2018 at 18 h 49 min
Très bel article sur ce classique des chants de Noël . Il aura une résonance particulière quand on l’entendra.
Merci Emmanuelle.
26 décembre 2018 at 18 h 19 min
Instructif et plein d’espoir, cet article ne peut qu’être l’oeuvre d’une très belle personne.
Mais qui est cette Emmanuelle Bouzigon ?
29 décembre 2018 at 10 h 36 min
Bonjour,
Merci pour ce message d’espoir.
Joyeuses fêtes à toute l’equipe d’Autriche Pro France.
Monique