Traditions et légendes
de la nouvelle année

Coutumes

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En Autriche, Noël est suivi d’une période de traditions païennes connue sous le nom des « Raunaechte » : les douze nuits qui précèdent le jour de l’Épiphanie, le 6 janvier. Leur nombre, toutefois, peut varier d’une région à l’autre : dans certaines, cette période commence dès le solstice d’hiver, dans la nuit du 20 au 21 décembre – nuit de la Saint Thomas – et s’ouvre sur la tradition du « Losen », mot signifiant dans le dialecte « écoute ». Cette tradition veut qu’en écoutant attentivement, on puisse connaître son destin pour l’année à venir. Certaines personnes se réunissent alors à des carrefours éloignés pour écouter. Il n’est pas facile d’interpréter les différents sons ; mais entendre un chant joyeux peut par exemple être le signe d’un mariage en vue, tandis que le son d’une scie peut présager une mort prochaine…

Rituels d’hier…

Mais revenons-en aux Raunächte. Gudrun Peter, maîtresse de maison de notre Romantik Hôtel du Cheval Blanc, vous racontera combien elles sont remplies de magie et de coutumes anciennes. « Car c’est un temps pour les esprits et les âmes, mais aussi un temps où les forces des ténèbres et de la lumière s’affrontent. Un temps ‘ hors du temps ‘, où les lois normales de la nature sont suspendues et où, par conséquent, les frontières habituelles avec l’autre monde n’existent plus. » Elle vous expliquera aussi que dans les régions alpines, les Raunächte tirent leurs racines de l’époque des Celtes et s’accompagnaient en ce temps-là de fêtes et de rituels de purification et de protection des maisons, des fermes, des animaux et des personnes contre les mauvais esprits et les démons.

… et d’aujourd’hui

De nos jours, de nombreux foyers pratiquent encore l’un ou l’autre de ces rituels, comme le fait de brûler de l’encens dans les fermes et les étables (le nom « Raunächte » trouve probablement son origine dans le mot allemand « Rauch » signifiant « fumée »). On dit que la combustion de l’encens protège les animaux de la mauvaise influence des Raunächte. La légende dirait même que vers minuit les animaux se mettraient à parler et à prédire l’avenir. Mais aussi tentant que cela puisse paraître, mieux vaut ne pas essayer d’écouter car cela serait synonyme de malheur (c’est en tout cas ce qu’on raconte). Pour conjurer le pire, outre le fait de brûler de l’encens, il est également de coutume d’avaler des Schluckbildchen, petits billets destinés à être avalés et représentant la Vierge Marie.

La marche des Glöckler

Se protéger contre les mauvais esprits mais aussi les chasser étaient donc très importants à l’époque. Et encore aujourd’hui, il est possible de vivre ces rituels pendant les nuits précédant le 6 janvier, lorsque les bons esprits de la Lumière, sous la forme de Glöckler (sonneurs de cloches), défilent dans les rues avec leurs chapeaux singuliers. Lors de cette marche, les Glöckler chassent les derniers mauvais esprits avec le bruit des cloches, mais apportent aussi avec leurs coiffes artistiques couleur et lumière à la saison sombre, annonçant les premiers pas vers le printemps. C’est une période merveilleuse pour célébrer le début de la nouvelle année, moment où l’on accumule de nouvelles et bonnes énergies et où on laisse l’ancien derrière soi !

La prochaine marche des Glöckler aura lieu les 3, 4 et 5 janvier 2024.

Belle et heureuse
année 2024 !